Comprendre les règles des courses de galop "Handicap"

Comprendre les handicaps en courses de galop est essentiel pour tout parieur ou passionné. Les handicaps sont conçus pour équilibrer les chances des chevaux, rendant chaque épreuve plus incertaine et passionnante. Mais alors, comment s'y retrouver ? Décodons ensemble les règles fondamentales.

Le principe du handicap : l'art de l'équilibre

Le terme "handicap" vient de l'anglais "hand in cap", évoquant l'idée de tirer au sort des avantages ou des désavantages pour égaliser les chances. Dans le monde des courses hippiques, le handicapeur est l'architecte de cet équilibre. Son objectif est d'attribuer des poids différents à chaque cheval, en fonction de sa valeur intrinsèque, afin que tous aient une chance de gagner. Cela rend le déchiffrage de ces courses particulièrement complexe, mais aussi très stimulant.

La référence du handicap : votre point de départ

Avant même de vous plonger dans les performances individuelles des chevaux, le premier élément à maîtriser est la référence du handicap. Souvent, les handicaps sont déclinés en plusieurs épreuves (1ère, 2ème, 3ème, 4ème épreuve, etc.). Cette division est directement liée à la valeur intrinsèque des chevaux qui y participent.

Vous trouverez les meilleurs ratings en première épreuve, puis en deuxième, et ainsi de suite et sont identifiés par : ref + 18 ou ref + 21 etc...

Parfois vous trouverez 2 valeurs différentes pour le même handicap qui prennent en compte la différence d'âge entre les concurrents. Voilà pourquoi vous entendrez : "Les jeunes contre les vieux ". Le calcul reste bien sûr le même.

Le "Rating" : la valeur intrinsèque d'un cheval

C'est ici qu'intervient le rating, un terme anglo-saxon désignant la valeur de base d'un cheval. Ce rating est établi par le handicapeur et se situe généralement entre 15 et un maximum de 44 pour les chevaux participant aux handicaps. Les chevaux avec un rating supérieur à 44 ne courent jamais dans ce type de courses.

Le point crucial à comprendre est que ce rating s'ajoute à la référence du handicap pour déterminer le poids final porté par le cheval.

• Exemple concret : Imaginez un handicap avec une référence de +18. Si un cheval possède un rating de 40, il se verra attribuer un poids de 58 kg (40 + 18).

Il est donc primordial de ne pas se fier uniquement au poids indiqué. Ce qui compte, c'est le rapport entre le rating du cheval et son poids effectif dans la course. Un poids qui semble lourd peut être tout à fait favorable si le cheval a un rating élevé.

L'impact des décharges : un atout stratégique

Enfin, ne sous-estimez jamais l'importance des décharges réservées aux apprentis. Les jeunes jockeys, en début de carrière, bénéficient souvent d'une réduction de poids, généralement entre 1,5 kg et 3,5 kg.

Cette décharge est une véritable carte à jouer pour l'entraîneur et le parieur. Elle permet de "jouer avec le handicapeur" et d'offrir au cheval un rating plus favorable sur le papier.

• Exemple : Reprenons notre cheval avec un rating de 40 dans un handicap à +18, qui devrait porter 58 kg. Si son apprenti bénéficie d'une décharge de 2 kg, le cheval ne portera finalement que 56 kg. Cela équivaut à courir avec un rating "effectif" plus bas, augmentant potentiellement ses chances.

Comprendre ces règles fondamentales des handicaps de galop est la première étape vers des pronostics plus éclairés. En analysant la référence du handicap, le rating de chaque cheval et l'impact des décharges, vous aurez une vision beaucoup plus précise des forces en présence et de "l'échelle" réelle des poids.